« Arch », un conte philosophique agréable et divertissant

Après environ trois années lumière d'absence, je reviens pour vous parler d'une de mes dernières lectures (oui, je vais donc bien, les amis. Je me suis juste un peu perdue en route, rien de bien grave !).

J'avais envie d'opérer un retour à travers une de mes vieilles passions : la lecture.

Et c'est grâce au site Simplement Pro que j'ai eu l'occasion de découvrir plusieurs livres de jeunes auteurs pour mon plus grand plaisir.

C'est naturellement que je me suis tournée vers le roman « Arch » de Romain Lebastard.

Sa couverture sobre mais soignée m'a tout de suite intriguée, sans parler de son énigmatique résumé :

Appartement.
Boulangerie.
Travail.
Bistrot.
A répéter jusqu'à la fin.

Archibald Delavigne est un solitaire pétri d'angoisses vivant dans une routine déprimante. Jusqu'au jour où un mystérieux inconnu lui lègue trois pouvoirs surnaturels sans aucune raison particulière...

En plus, l'auteur a vraiment une bonne tête de gentil (oui, la sympathie c'est important aussi) et j'ai eu envie de m'arrêter sur son travail avec joie.

Je ne savais pas trop à quoi m'attendre mis à part que ce texte se rangeait dans la catégorie fantastique et je me suis lancée dans ma lecture avec une grande curiosité.

Alors moi, j'en pense quoi ?

On suit donc l'histoire d'Archibald, un quarantenaire désabusé qui se laisse aller et n'a aucun projet ni aucune ambition dans la vie. Il noie son ennui dans l'alcool et vit tel un loup solitaire suivant une routine morne et millimétrée entre son travail, son appartement, la boulangerie et le bar où il rejoint deux compères piliers de bar.

Jusqu'au jour où il va croiser un mystérieux "génie" qui l'a soigneusement choisi pour lui transmettre ses trois pouvoirs. Il peut désormais se téléporter, arrêter le temps et tout savoir sur n'importe qui dans le monde. Mais que va-t-il bien pouvoir faire de ses trois dons ?

Au final, on a une intrigue assez classique dans son fond avec une impression de "déjà lu" pour ma part. L'aspect fantastique reste donc très classique avec cette idée de pouvoirs donnés par un génie qui sort de nulle part. Notre Aladdin des temps modernes reste parfois prévisible et on ne peut s'empêcher de se demander ce que nous ferions, nous, si nous étions dotés de tels pouvoirs. Il s'agit donc d'un gentil conte philosophique qui manque un peu d'originalité et de suspense. Je n'ai pas réussi à vraiment m'attacher au personnage d'Archibald et je n'ai pas ressenti l'envie de tourner les pages sans m'arrêter, les rebondissements sont limités et attendus et il faut plutôt s'attendre à une lecture tranquille et plus réflexive.

Néanmoins, j'ai trouvé la fin plutôt bien trouvée mais surtout l'écriture de l'auteur d'une grande qualité. Le style est fluide et j'ai apprécié la patte de l'écrivain bien présente. Si l'idée de départ n'est pas pour moi très originale, la forme vaut le détour et cet auteur mérite amplement d'être encouragé !

Il a eu le mérite de rendre ma lecture divertissante et agréable, bien que plutôt calme contrairement à ce que j'en attendais au départ. J'ai lu ce roman très vite et il m'a tout de même laissé une gentille impression dans la tête.

J'ai trouvé ça doux, et ça change de ce que j'ai l'habitude de lire. C'est bien aussi de temps en temps de choisir la douceur, non ?

Arch, de Romain Lebastard - Disponible ici en format broché ou kindle